Nathalie Palayret
Le livre qui fait du bien : Les filles du manoir Foxcote

Un livre pour rire, pleurer et s'émouvoir...
Les filles du manoir Foxcote de Eve Chase, traduction de Aline Oudoul, Nil éditions
Le pitch : deux histoires s'entrecroisent en Angleterre.
En 1971, Rita est nurse pour une famille bourgeoise londonienne que des drames successifs amènent à chercher un illusoire refuge dans un manoir décrépit au fond des bois.
De nos jours, Sylvie vient de se séparer de son mari. Avec sa fille Annie, elle découvre peu à peu les secrets que sa mère a si bien gardés jusque là.
Pourquoi ça fait du bien : les drames et les secrets de famille sont au cœur de ce roman. Les aller-retours entre passé et présent nous permettent de mieux comprendre à quels point ils se transmettent de génération en génération aussi longtemps que le silence n'est pas brisé. Mais le livre n'est pas pesant tant les personnages sont décrits avec une immense tendresse. Ne vous fiez pas au titre français ("Les filles du manoir Foxcote") : les hommes sont bien présents et tout aussi bien traités ! (le titre original du roman est en fait : "The Glass House").
L'extrait : "Lorsqu'on apprend très jeune à enfouir les choses douloureuses - pour moi, tout ce qui s'est passé il y a longtemps dans une forêt, le genre de questions qui pétrifient ma mère et la mettent au bord de l'infarctus-, on passe maître dans l'art du refoulement. Et de garder les secrets. Mais les secrets ne s'en vont pas complètement. Telles des mites dans une armoire, ils grignotent en cachette, jusqu'à ce qu'on voit l'accroc."