Nathalie Palayret
Le livre qui fait du bien : L'octopus et moi

Un livre pour rire, pleurer et s'émouvoir...
L'octopus et moi, un roman de Erin Hortle, traduit par Valentine Leÿs et paru aux éditions Dalva
Le pitch : après un cancer, une chimio, une double mastectomie et un accident de voiture, c'est peu de dire que le corps de Lucy a souffert. Mais il a changé aussi, entre reconstruction mammaire et retrait des implants, la jeune femme doit vivre e accompagner ces métamorphoses.
Pourquoi ça fait du bien : ce livre est traversé de thématiques éprouvantes (le cancer du sein, notamment) et l'autrice ne cherche pas à en éviter la charge émotionnelle. Pour autant, sans faire de pathos, elle choisit de se concentrer sur les rapports de Lucy avec ce corps souffrant et changeant. En mettant en avant dans le récit les décisions que Lucy va prendre et les choix qu'elle assume (celui par exemple de se faire tatouer des pieuvres sur sa poitrine à peine cicatrisée), l'autrice nous offre un portrait de femme ni larmoyant ni condescendant.
L'extrait : "C'est de moi que je te parle. C'est moi qui ne supportais pas ces seins, moi qui détestais ces cicatrices. C'est parce que les pieuvres voulaient dire quelque chose pour moi : quelque chose qui parle de sacrifice féminin, de persévérance, de la futilité de tout ça, quelque chose qui dit que nos corps peuvent rater, ou êtres forcés de rater, et que pourtant on continue comme on peut..."