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  • Photo du rédacteurNathalie Palayret

La sélection de la bibliothérapeute : Petits mais costauds !




Petits mais costauds ! : des petits livres pour de grandes émotions


Des textes courts, des livres qui ne pèsent pas lourd, et pourtant... Parce qu'ils traitent de sujets graves, parce que le style de leur auteur est parfaitement maîtrisé, ces livres s'inscrivent durablement dans la mémoire du lecteur.


Histoire d'une baleine blanche, de Luis Sepulveda

"Mon monde n'est que silence. Pas un être ne se plaint, crie, grogne ou hurle sous la surface des eaux. Nous seuls, les êtres les plus grands, brisons parfois le silence. Moi qui suis de l'espèce des cachalots je laisse s'échapper mon claquement, les baleines bleues et baleines pilotes s'orientent et se guident avec une série de chants harmonieux qui réjouissent la solitude nocturne, et les rapides dauphins se convoquent pour leurs longs voyages avec des sifflements aigus qui réunissent le groupe."

Un conte philosophique qui donne la parole à une baleine, de quoi nous donner envie de tendre l'oreille.

Le petit Bala, de Ridvan Dibra, traduction de Evelyne Noygues

"Pour la première fois dans sa vie, peut-être, Bala commence à apprécier d’avoir du temps. Ce temps qui coule quelque part, à l’extérieur de lui. Comme le Ruisseau blanc. Sans s’arrêter un seul instant. Sans s’arrêter ni revenir sur ses pas. Jusqu’à hier encore, il ne s’en souciait pas. Ou s’il s’en était souvenu, c’était exceptionnel. Tout comme pour ce qui lui est extérieur. Tandis que maintenant il doit agir. Il doit se dépêcher. Se dépêcher tant qu’il a encore un œil qui voit. Même s’il ne lui en reste qu’un. Demain, il sera peut-être trop tard."

Un personnage attachant, des chapitres courts, une écriture franche et directe font de ce court récit un livre accessible aux lecteurs les moins aguerris.

Neige, de Maxence Fermine

"Écrire, c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. Écrire, c’est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre."

Un roman resserré comme un haïku et aussi léger que le tracé du pinceau.

Par la petite porte, de Ernest J. Gaines, traduction de Michelle Herpe-Voslinsky

"De ma vie, je n’ai connu que deux femmes que j’ai eu la bonne fortune de considérer comme des dames. Amalia est la seconde. Mais il se trouve qu’elle est noire, Félix, et parce qu’elle est noire, elle n’entrera jamais par cette porte. Pas tant que je serais vivant. Parce que, vois-tu Félix, je n’ai pas écrit les règles. Je les ai trouvées en naissant, et je les laisserai en mourant. On les changera, bien sûr ; on les changera, et bientôt, j’espère. Mais ce ne sera pas moi qui les changerai."

Un très court texte qui fait ressentir, par sa prose puissante, toute la violence de la ségrégation.


Novecento : pianiste, de Alessandro Barrico, traduction de Françoise Brun

"C'est ça que j'ai appris moi. La terre, c'est un bateau trop grand pour moi. C'est un trop long voyage. Une femme trop belle. Un parfum trop fort. Une musique que je ne sais pas jouer."

"Noveccento" est le récit d'une vie immobile et voyageuse pourtant.


Retrouver ici plus de livres "Petits mais costauds" !

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