Nathalie Palayret
La bibliothérapie en pratique : Mon arbre

D'abord, un texte à lire lentement, tranquillement. Le mieux, c'est encore de lire à voix haute, même si on croit qu'on ne lit pas bien. On lit, on relit encore.
D'abord on veut comprendre le sens puis on devient sensible au rythme et à la poésie du texte.
[A télécharger sous forme de fiche pratique en format PDF en cliquant ci-dessous.]
Mon amie de là-bas,
[...]
Pour t’écrire, je me suis assise sous mon arbre. T’ai-je dit que je suis amie avec un arbre ? Devant notre maison il y a un platane, un grand, un généreux d’ombre. Mais mon arbre à moi, mon préféré, c’est le frêne, sur le côté. Il accueille une quantité de petits oiseaux ; je les entends s’ébrouer entre les feuilles, et pépier. Il me murmure les secrets du vent, quand la pluie va venir et qu’il faut vite aller chercher le linge sec sur le fil. Il est tout près de la fenêtre de notre chambre. Parfois, la nuit, il se met à parler, alors je sais que le temps est en train de changer. Je lui souris chaque matin en ouvrant les volets. Je te raconte là des choses que je ne dis à personne et sans doute que si tu étais en face de moi je n’oserais pas non plus ! Tant mieux qu’on s’écrive, ça nous ouvre d’autres phrases !
extrait de "Mon amie de là-bas" de Roselyne Sibille
Il y a peut-être dans votre vie un arbre que vous appelez "mon arbre", à moins qu'il ne s'agisse d'un banc au fond d'un parc ou bien d'un coin de rue que vous aimez retrouver.
A votre tour d'écrire à un⸱e ami⸱e une lettre pour lui parler du lien que vous avez tissé avec lui.