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  • Photo du rédacteurNathalie Palayret

Dans la bibliothèque de la bibliothérapeute : Le petit Bala

Dernière mise à jour : 12 mai 2020


Un roman de Ridvan Dibra, traduit par Evelyne Noygues, publié par les éditions le Ver à soie.

Bala est seul, Bala est orphelin de père. A l’école on l'a battu, on l'a humilié, on a ri de lui. Il a quitté l'école. Sa mère ne peut plus rien pour lui. De son père il a hérité la passion du dessin et la connaissance intime de la forêt. Ce père qu'il a tant aimé, Bala l'a perdu à l'âge de huit ans, à cause d'un accident de chasse. A ce qu'il paraît. Mais Bala n'y croit pas. Il ne croit plus rien de ce qu'on lui dit, les mots l'ont trahi et l'ont meurtri trop souvent. Il ne croit plus qu'à ce qu'il vit dans et par la forêt.

"Désormais, tout se passe dans la forêt. A son tour, Bala commence à s'y sentir mieux qu'à la maison où il ne prend plus que son petit-déjeuner, en vitesse et seul quand sa mère dort encore. Ensuite, il va directement dans la forêt. Il prend avec lui son carnet de dessin et son crayon noir".

Sans ami, sans école pour rythmer ses journées, Bala fait l'expérience de la solitude extrême, celle qui vous remplit quand on pense qu'il n'y a plus que le vide. Tout cet amour qui n'a plus rien à quoi se raccrocher, toutes ses passions qui ne trouvent plus à s'exprimer et cette solitude qui l'envahit jusqu’à l'étouffement font naître en lui un sentiment nouveau : le désir de vengeance. Et il se sent revivre dans ce désir-là.

"Les heures et les jours recommencent à avoir un sens pour Bala. [...] Bala commence à se sentir vivant".

Peu à peu, la vengeance vient remplir le vide laissé par la mort du père, la trahison des copains de classe et de la mère. Mais un homme peut-il vivre avec la vengeance pour seul espérance ?

Un personnage attachant, des chapitres courts, une écriture franche et directe font de ce court récit un livre accessible aux lecteurs les moins aguerris.

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